22 Les comparaisons indirectes en remplacement d’études « head to head » manquantes

     

Le grand nombre de traitements développé simultanément conduit fréquemment, lorsque les essais sont terminés, au constat que le traitement comparateur utilisé n’est plus le meilleur traitement disponible à la date de prise de décision. L’essai n’apporte alors pas la démonstration que le nouveau traitement sur-performe par rapport au traitement de la stratégie thérapeutique. Cette situation survient quand, dans l’intervalle de réalisation de l’essai du nouveau traitement considéré, un autre traitement a montré plus rapidement sa supériorité sur le même critère par rapport au même comparateur. Cela peut aussi survenir lors de développement simultané de plusieurs molécules du même mécanisme d’action. Les essais s’initient versus le même comparateur (le traitement optimal au moment de la mise en place des essais) de manière assez contemporaine, mais quand même un peu étalée dans le temps produisant finalement des résultats eux-mêmes décalés dans le temps. Cette situation conduit, là aussi, à des problématiques de décision pour les résultats disponibles après le premier. S’il n’est pas possible de différentier les études du fait de leurs résultats (concluant ou non concluant), leur degré de certitude ou leur pertinence clinique, se posent alors la question du bénéfice relatif et de la sécurité relative de ces traitements entre eux. Réaliser un essai de comparaisons des traitements entre eux et attendre ses résultats pour décider n’est pas possible.

Les comparaisons indirectes (ancrées) peuvent alors être envisagées dans cette situation pour extrapoler ce qu’auraient pu être les résultats d’un essai de comparaison directe (« head to head ») entre les nouveaux traitements.