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Communiqué de Presse de la SFPT: Au 19 mars 2021, la balance bénéfice-risque du vaccin contre la Covid de AstraZeneca reste extrêmement favorable.

         L’approche scientifique est revenue au premier plan, après une phase politique dans l’appréciation de la balance bénéfice/risque du vaccin AstraZeneca. La décision politique de suspendre la vaccination pendant quelques jours répondait au principe de précaution. Elle a au moins permis aux experts de pharmacovigilance de poursuivre sereinement l’expertise des cas de thrombose, dont la présentation inhabituelle avait alerté.

            L’analyse de pharmacovigilance, à laquelle les pharmacologues français des Centres Régionaux de Pharmacovigilance ont participé, a permis de montrer qu'il n'existe pas de risque accru de thromboses veineuses profondes et d’embolie pulmonaire. En revanche, 7 cas de thromboses multiples de localisation atypique avec thrombocytopénie et 18 cas de thrombophlébites cérébrales, fréquemment associés à une thrombopénie ont été rapportés. S’il existe une concordance de temps entre la vaccination et la survenue de ces événements thrombotiques, un lien de causalité ne peut être établi à ce jour.

            Cette mise en perspective approfondie des cas d’effets indésirables vient en fait confirmer la balance bénéfice/risque très favorable. D’une part, la pharmacovigilance a permis de mieux cerner la symptomatologie des rares cas thrombotiques et le profil des sujets à risque (femme de moins de 55 ans, expliquant la recommandation de la HAS), favorisant leur éventuel dépistage et prise en charge précoce pour en réduire les conséquences. D’autre part, le bénéfice est avéré par la mise en évidence de la diminution rapide de la mortalité liée au virus, lui-même responsable d’accidents thrombotiques, lorsqu’un pourcentage significatif de la population est vacciné. Par exemple, en Angleterre les mesures de confinement associées à une vaccination massive avec le vaccin d’AstraZeneca ont permis de passer de 1200 à 120 morts par jour entre fin janvier et mi mars.

            La population française doit aujourd’hui être rassurée par ces données et par la poursuite, en toute transparence, du suivi de pharmacovigilance. La campagne vaccinale doit donc être amplifiée, seule solution à ce jour pour réduire la morbi-mortalité de l’infection par la Covid-19 et permettre la reprise rapide d’une vie normale.

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