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Toux

#012 Je prends ou je souhaite prendre un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS)* pour la toux ou les myalgies, que dois-je faire ?

La réponse à cette question est issue de recommandations.

Il est préférable de ne pas le prendre ou si vous l’avez commencé, de l’arrêter. En effet, en cas de fièvre, la toux et les myalgies peuvent être les signes d’une infection. Or, il ne faut pas prendre d’AINS en cas d’infection virale notamment à expression pulmonaire (comme la grippe et par extension la COVID 19). Une synthèse nationale récente de pharmacovigilance a clairement montré que dans les situations qui exposent à un risque de surinfection bactérienne, comme certaines infections virales, ces médicaments majoraient le risque de complication bactérienne grave, nécessitant une prise en charge hospitalière voire en réanimation, et ce quel que soit l’âge, même chez des patients jeunes en bonne santé, sans facteur de risque ni autre maladie associée.

Liste des AINS disponibles par voie orale :

  • Ibuprofène (Advil® (-Med®, -Caps®), Brufen®, Entralgis®, Hemagen Tailleur®, Ibupradol®, Intralgis®, Nureflex®, Nurofen® (-Caps®, -Fem®, -Flash®, -Tabs®), Spedifen®, Spifen®, Upfen®, Advilmed®, Antarene®, Nuprofrenpro®, Spedifen®, Spifen®, Pedea®)
  • Kétoprofène (Ketum®, Toprec®, Profemigr®, Profenid®, Biprofenid®, Toprec®, Profenid®)
  • Flurbiprofène (Antadys®, Cebutid®, Strefen®)
  • Fénoprofène (Nalgesic®)
  • Alminoprofène (Minalfene®)
  • Dexkétoprofène (Anantyum®, Ketesse®)
  • Nabumétone (Nabucox®)
  • Naproxène (Alevetabs®, Antalnox®, Apranax®, Naprosyne®)
  • Acide Tiaprofénique (Flanid®, Surgam®)
  • Acéclofénac (Cartrex®)
  • Diclofénac (Flector®, Voltarene®)
  • Etodolac (Lodine®)
  • Acide Méfénamique (Ponstyl®)
  • Morniflumate, Acide Niflumique (Nifluril®)
  • Célécoxib (Celebrex®)
  • Etoricoxib (Arcoxia®)
  • Parécoxib (Dynastat®)
  • Méloxicam (Mobic®)
  • Piroxicam (Brexin®, Cycladol®, Feldene® (-Dispersible®), Feldene®, Zofora®)
  • Ténoxicam (Tilcotil®)
  • Indométacine (Indocid®, Chrono-Indocid®)
  • Sulindac (Arthrocine®)

References
https://www.ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Anti-inflammatoires-non-steroidiens-AINS-et-complications-infectieuses-graves-Point-d-Information

#067 Je tousse. Puis-je prendre du sirop dans le contexte de la COVID-19 ? Qu'en est-il des sirops à la codéine ?

La réponse à cette question est issue d' un consensus d'experts. 

Avant toute chose, si vous avez des symptômes évocateurs de la COVID-19 tels que la toux, associée à de la fièvre, des difficultés respiratoires, des douleurs musculaires, une perte de goût et/ou d'odorat, contactez votre médecin.
En ce qui concerne la prise en charge de la toux :
- Si vous avez une maladie respiratoire connue (asthme, bronchite chronique, emphysème, etc.), les sirops antitussifs ne sont pas indiqués.
- Si la toux est productive, c’est-à-dire qu’elle s’accompagne de crachats, il faut respecter cette toux, qui favorise le drainage des bronches, et, là encore, les sirops antitussifs ne sont pas indiqués.
- S’il s’agit d’une toux non productive et gênante, votre médecin peut vous prescrire un sirop antitussif. Pour ces médicaments, et pour tous les antitussifs d’une manière générale (y compris ceux à la codéine), le traitement doit être court (quelques jours), limité aux horaires où survient la toux, et il convient de respecter les doses prescrites par votre médecin. En effet, dépasser la dose prescrite vous expose à un risque de toxicité et n'augmente en aucun cas l'efficacité du traitement.
En cas de persistance de la toux malgré un traitement bien conduit, vous devrez de nouveau demander conseil à votre médecin.

Références :
Asthme : Recommandations de la SPLF. Raherison et al. Revue des Maladies Respiratoires (2016) 33, 911—936
BPCO : Recommandations de la SPLF. Zysman et al. Revue des Maladies Respiratoires (2016) 33, 911—936
https://www.has-sante.fr/upload/docs/evamed/CT-14566_HELICIDINE_PIS_RI_Avis2_CT14566.pdf

#094 J’ai mal à la gorge. Que puis-je prendre pour soulager mes symptômes dans le contexte d’épidémie au COVID-19 ?

La réponse à cette question est issue d’un consensus d’experts et de recommandations.

La plupart des pastilles et collutoires n'ont pas démontré d'efficacité supérieure par rapport à un placebo et peuvent être responsables d’effets indésirables. Ces effets indésirables sont peu fréquents mais potentiellement graves (réactions allergiques*, fausses routes, etc).
Il est déconseillé d’utiliser des pastilles ou collutoires contenant du flurbiprofène, car il s'agit d'un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), qui expose à un risque de surinfection dans le contexte de Covid-19 (voir question .
Pour soulager des maux de gorge, le paracétamol par voie orale est le traitement de référence de l’adulte et de l’enfant, en raison de son efficacité sur la fièvre et la douleur et de sa bonne tolérance, aux posologies usuelles. L’utilisation de confiseries à sucer n’est pas contre-indiquée dans le contexte de Covid-19 et peut être une alternative sans risque à l’utilisation de pastilles ou d'un collutoire.

attention*L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) rappelle que le bénéfice/risque des pastilles contenant de l'alpha-amylase est considéré comme défavorable du fait des réactions allergiques graves.

Références :
https://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/3e7c37f9b37c739b563276138732071c.pdf

#108 Je tousse. Puis-je prendre du PHYTOXIL®?

La réponse à cette question est issue d'un consensus d'experts.

PHYTOXYL® est une gamme de sirops et de pastilles de composition différente selon les spécialités. On peut y trouver de la mauve, du plantain, du thym, de l'échinacée… La problématique est que le thym et la mauve auraient des propriétés anti-inflammatoires. Or, dans le contexte de l'épidémie au COVID-19, les médicaments ayant une activité anti-inflammatoire, en dehors des traitements de fond de pathologies chroniques, sont à éviter, au risque d'une potentielle aggravation de l'infection.
Pour résumer, en cas de toux, nous vous recommandons de prendre contact avec votre médecin, car il peut s'agir d'un des premiers signes d'une infection au COVID-19. De plus, il pourra ainsi vous prescrire ou conseiller un traitement sûr et adapté à vos symptômes.
Pour plus d'information sur les sirops contre la toux, vous pouvez consulter la question #067.

#115 J'ai une toux productive. Puis-je utiliser des fluidifiants et expectorants sans danger?

La réponse à cette question est issue à un consensus d'experts.

Avant toute chose, si vous avez des symptômes évocateurs d'une infection au COVID-19 tels que la toux, associée à de la fièvre, des difficultés respiratoires, des douleurs musculaires, une perte de goût et/ou d'odorat, contactez votre médecin.
En ce qui concerne la prise en charge de la toux et les expectorants/fluidifiants :

  • Si vous avez une maladie respiratoire connue (asthme, bronchite chronique, emphysème, etc.), les mucolytiques ne sont pas indiqués.
  • Si la toux est productive, c’est-à-dire qu’elle s’accompagne de crachats, il faut respecter cette toux, qui favorise le drainage des bronches, et, là encore, les mucolytiques ne sont pas indiqués.
  • Si vous avez des difficultés récentes pour cracher les sécrétions bronchiques, ce médicament peut être utilisé. Sachez que son efficacité est globalement faible et qu’en l’absence d’amélioration après un traitement de courte durée, vous devrez de nouveau demander conseil à votre médecin.

Pour plus d'information concernant la toux, vous pouvez consulter la question #067 relatives à la toux et à l'utilisation des sirops antitussifs.

Médicaments concernés :

  • Acétylcystéine (EXOMUC®, FLUIMUCIL®, MUCODRILL®, MUCOMYST®, MUCOTHIOL®)
  • Bromhexine (BISOLVON®)
  • Carbocystéine (BRONCATHIOL®, BRONCHOKOD®)
  • Ambroxol (MUXOL®, SURBRONC®)

#121 Je tousse. Puis-je prendre du sirop dans le contexte de l’épidémie de COVID-19 ? Qu’en est-il des sirops contenant de la pholcodine* ?

La réponse à cette question est issue à un consensus d'experts.

attentionAvant toute chose, si vous avez des symptômes évocateurs d'une infection au COVID-19 tels que la toux, associée à de la fièvre, des difficultés respiratoires, des douleurs musculaires, une perte de goût et/ou d'odorat, contactez votre médecin.

En ce qui concerne la prise en charge de la toux :

  • Si vous avez une maladie respiratoire connue (asthme, bronchite chronique, emphysème, etc.), les sirops antitussifs ne sont pas indiqués.
  • Si la toux est productive, c’est-à-dire qu’elle s’accompagne de crachats, il faut respecter cette toux, qui favorise le drainage des bronches, et, là encore, les sirops antitussifs ne sont pas indiqués.
  • S’il s’agit d’une toux non productive et gênante, votre médecin peut vous prescrire un sirop antitussif, après vous avoir  ausculté. Pour ces médicaments, et pour tous les antitussifs d’une manière générale (y compris ceux à la pholcodine), le traitement doit être court (quelques jours), limité aux horaires où survient la toux, et il convient de respecter les doses prescrites par votre médecin. En effet, dépasser la dose prescrite vous expose à un risque de toxicité et n'augmente en aucun cas l'efficacité du traitement.

En cas de persistance de la toux malgré un traitement bien conduit, vous devrez de nouveau demander conseil à votre médecin.

La pholcodine* est une molécule antitussive donc l’action thérapeutique est modérée. Depuis 2009, elle fait l’objet de discussions sur son potentiel de sensibilisation aux curares, médicaments utilisés lors de certaines anesthésies. Une étude est en cours en France, elle implique de nombreux hôpitaux et devrait apporter ses conclusions fin 2020 pour répondre à cette question. En l’absence de données supplémentaires, il semble préférable de prendre plutôt un sirop ne contenant pas de pholcodine.

Signalez que vous avez pris ce sirop si vous deviez être pris en charge aux urgences ou au bloc opératoire.

*Pholcodine (BIOCALYPTOL®, BRONCALENE®, DIMETANE®, HEXAPNEUMINE®, POLERY®)

Références : https://ansm.sante.fr/S-informer/Informations-de-securite-Lettres-aux-professionnels-de-sante/Role-potentiel-de-la-pholcodine-dans-la-sensibilisation-aux-curares-Information-importante-de-pharmacovigilance-Lettre-aux-professionnels

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