8 Méthodologie, le contrôle des biais dans l’essai de non-infériorité

     

Le but de la méthodologie est d’éviter les biais. Les biais encourus par la recherche de la non-infériorité sont différents de ceux qui peuvent survenir dans les essais de supériorité. La méthodologie doit donc être adaptée et elle diffère des principes classiques de l’essai de supériorité.

En termes de biais, la situation redoutée avec l’essai de non-infériorité est de conclure à tort à la non-infériorité alors qu’en réalité le nouveau traitement est nettement inférieur. L’essai est alors faussement « positif ». La réelle différence en défaveur du nouveau traitement, qui aurait dû être observée entre les 2 groupes, a été réduite par les biais présents dans l’essai. Ces biais ont entrainé un décalage du résultat et de son intervalle de confiance vers 0 ou 1 (suivant qu’une différence ou un effet relatif est utilisé note n° 1 ).

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Dans l’essai de supériorité, un résultat faussement positif en raison de biais sera obtenu lorsque les biais augmentent la différence entre les 2 groupes (en favorisant le traitement évalué) et transforme ainsi une réelle absence de différence en apparente différence.

Il apparait ainsi que les biais gênant dans l’essai de non-infériorité sont différents que ceux redoutés dans l’essai de supériorité. Dans l’essai de supériorité, les biais pouvant conduire à un résultat faussement positif sont des biais augmentant la différence entre les 2 groupes. Dans l’essai de non-infériorité, ce sont les biais réduisant la différence qui posent problème.


[1] L’effet nul (l’absence d’effet) se traduit par une différence de 0 ou un risque relatif (odds ratio, risque ratio ou hazard ratio) de 1.