2 Apport de la méta-épidémiologie

     

Plusieurs études méta-épidemiologique ont recherchés les facteurs associés à la survenue d’un biais dans les essais thérapeutiques [1 , 2 , 3 , 4 , 5] . Le principe consiste à comparer, à partir d’un ensemble d’essais évaluant tous le même traitement chez les mêmes patients, l’influence de variables liées à la méthodologie des études (absence de double aveugle, absence de randomisation, randomisation prévisible, absence d’analyse en ITT, etc.) sur la taille d’effet observé.

Ces études ont ainsi permis d’identifier, de manière empirique et non pas théorique, les types d’essais à risque de biais. Cette recherche a ensuite permis l’élaboration d’outils d’évaluation du risque de biais, validés de manière empirique : le score de Jadad [6] , le ROB Cochrane puis le ROB 2.0 [7] actuellement recommandé pour l’évaluation méthodologique des études (en méta-analyse entre autres).

Un autre apport fondamental de ces études a été de montrer que les études biaisées surestiment aussi la taille de l’effet traitement, ce qui est entièrement logique vu que pour conclure à tort à un effet du traitement dans une situation où le traitement a un effet nul, il faut bien qu’un effet non nul soit observé, donc surestimé par rapport à la réalité. Ainsi il s’est avéré que les essais en ouvert surestimé d’environ 15 à 20% la taille de l’effet. Avec un traitement sans effet le risque ratio attendu est de 1. Dans un essai en ouvert le risque ratio observé pourra être entre 0.85 et 0.80 en moyenne.