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Ouverture de la première base de données publique sur le médicament-M.Molimard et A. Pariente

Ouverture de la première base de données publique sur le médicament
La base de données publique des médicaments  a été ouverte le 1 octobre. Elle regroupe des informations sur l’intégralité des spécialités pharmaceutiques commercialisées sur le marché français issues de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), de la Haute autorité de santé (HAS) et de l’Assurance maladie (CNAMTS) (http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/) .

La création de cette base répond à la volonté de mieux informer les patients et les professionnels de santé concernant le médicament, en améliorant la qualité, la transparence, et l’accessibilité de cette information.

La base de données mise en ligne répond très bien à ces objectifs concernant le fond de l’information. Elle permet un accès facile au résumé des caractéristiques du produit et à ses annexes (dont la notice patient),  aux avis de la commission de la transparence et  les informations sur un risque particulier et sa surveillance.
Pour les professionnels de santé et les pharmacologues en particulier cet outil permet d’avoir un accès rapide, gratuit exhaustif aux données officielles sur les médicaments bénéficiant d’une AMM en France, premier pas avant toute demande auprès des Centres Régionaux de Pharmacovigilance pour une recherche d’information plus approfondie ou personnalisée. On y trouve des informations pour tous les médicaments, y compris  ceux non inscrits au dictionnaire Vidal®, mais pas pour les médicaments dont la commercialisation a été arrêtée depuis plus de 2 ans. Cette limitation peut être reprochée en termes de transparence.
Cette première version mise en ligne pourra cependant être améliorée sur la forme. Il n’existe actuellement qu’un seul mode d’interrogation (par spécialité ou DCI), et qu’un type d’accès à l’information (quel que soit le type d’utilisateur).
On regrette, pour que cette base de données soit parfaitement utile :
-       l’absence de moteur de recherche permettant d’employer des mots-clés,
-       l’absence de possibilité de recherche par contre-indication, précautions d’emplois, interaction, ou effets indésirables.
Ces modalités d’interrogations seraient certainement intéressantes pour le professionnel de santé comme pour le patient désireux de disposer rapidement d’une information plus pratique face à une situation donnée.
Il est dommage de ne pas avoir une information plus adaptée au patient. Hormis la notice patient, particulièrement cachée, aucun des textes mis en ligne n’a été écrit pour le grand public. En particulier, il manque une introduction générale au médicament qui permettrait au patient de disposer d’un peu de recul sur l’information et de ne pas être terrorisé par le contenu des RCP. Actuellement, l’excès louable de transparence aboutit à rendre accessible une information parfois très volumineuse, très technique, alarmante, et peut-être peu informative. La quantité de données peut noyer le lecteur, voire le rendre incapable de visualiser l’information qu’il recherche. La dose d’information disponible peut finalement rendre la transparence opaque.
S’il faut indéniablement se réjouir de la création de cet outil qui doit s’enrichir prochainement de recommandations, il faut en attendre avec impatience les améliorations. Pour que l’apport massif d’information soit vraiment utile, il faut mettre à disposition une plateforme de formation en ligne au bon usage du médicament facilement accessible aux professionnels de santé et au grand public. En effet, pour l’information comme pour le médicament, le poison c’est la dose, et sans formation adaptée, il ne peut y avoir de bon usage.
Antoine Pariente, Mathieu Molimard, Département de pharmacologie Bordeaux

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