5 Comparaison post hoc

     

La première est que, le plus souvent, le choix de la référence de comparaison s’effectue de manière post hoc (non prévue au protocole, souvent après que les résultats de l’étude monobras soient connues) et que rien ne permet de garantir que ce choix n’ait pas été fait pour favoriser le nouveau traitement. La solution à cette limite est simple. Ces études ne doivent plus être conçues comme des essais mono-bras descriptif, mais comme de véritables essais comparatifs dont le groupe contrôle n’est pas interne et contemporain, issu d’une randomisation, mais externe (Tableau 2). De ce fait l’objectif de l’étude est bien celui de montrer l’intérêt clinique du nouveau traitement (et non pas de décrire l’évolution des patients avec le traitement). Le choix de la référence de comparaison est fixé au protocole ainsi que la méthode d’analyse, empêchant tous choix post hoc. Cette approche est avalisée dans la nouvelle version de ICH E10 qui propose le terme d’essai à contrôle externe (externally controlled trial ) [14] .

La détermination a priori de la référence de comparaison au moment de la construction du protocole de l’étude permet aussi une meilleure prévention des biais en utilisant, par exemple, le même critère de jugement et la méthode de sa mesure (cf. infra).

Tableau 2 – Apport d’une véritable étude comparative à contrôle externe par rapport aux études mono-bras telles que réalisées actuellement.

Étude mono-bras (telle que réalisée actuellement)

Étude comparative à contrôle externe

Objectif

Décrire le devenir des patients avec le nouveau traitement

Montrer la supériorité du nouveau traitement

Détermination du bénéfice du traitement

En post hoc, par une analyse complémentaire souvent  mise en place après l’obtention des résultats

Objectif de l’essai défini a priori dans le protocole

Choix de la référence de comparaison

Post hoc, potentiellement influencée par les résultats observée de l’étude

Fixée a priori , prévue par le protocole