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Neurologie, psychiatrie

#040 Je suis traité(e) par un médicament de substitution pour un sevrage de toxicomanie/pharmacodépendance (buprénorphine/Subutex/Methadone/Orobupré). Dois-je arrêter ce médicament pendant l'épidémie de COVID-19 ?

La réponse à cette question est issue d'un consensus d'experts.
Non, vous ne devez pas arrêter brutalement et de votre propre initiative votre médicament de substitution qui vous a été prescrit pour une pharmacodépendance majeure aux opioïdes (exemple : héroïne).
L'arrêt brutal expose à des symptômes de sevrage (sueurs, tremblements, douleurs abdominales, diarrhée, manifestations anxieuses, etc.), possiblement très intenses. Une diminution, même progressive, d'un médicament de substitution expose également à ce risque de symptômes de sevrage.
Le traitement substitutif des pharmacodépendances majeures aux opioïdes est un traitement prolongé dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale et psychologique ; l'augmentation ou la baisse de la dose journalière de ce médicament doit se faire uniquement en accord avec votre médecin traitant qui prescrit sur ordonnance cette modification.
D'ailleurs en période d’état d’urgence sanitaire lors des 1er et 2ème confinements, des mesures règlementaires ont été prises pour ajuster le cadre de délivrance de ces médicaments à la situation COVID-19 permettant une continuité de l'accès à ces médicaments via les pharmaciens en lien avec le médecin et éviter justement toute interruption brutale préjudiciable à la santé.

Références :

#044 Je suis épileptique sous traitement. Dois-je arrêter mon traitement pendant l'épidémie de COVID-19 ?

La réponse à cette question est issue d'un consensus d'experts.
Non, vous ne devez pas arrêter votre traitement. Ceci vous exposerait au risque de survenue d'une crise d'épilepsie.
Il n'y a pas à ce jour de signal sur un risque d'aggravation des infections sous anti-épileptiques. Cependant, en cas de symptômes évoquant un épisode infectieux, contactez votre médecin traitant ou votre neurologue pour savoir s'il est nécessaire de réaliser une prise de sang (numération formule sanguine) car certains anti-épileptiques peuvent, de façon très rare, modifier le taux de globules blancs.

Références :
https://wfneurology.org/covid-19-and-world-neurology
https://www.epilepsie-info.fr/covid-19-questions-reponses/

#045 Je souffre de migraines. Puis-je prendre un anti-inflammatoire en cas de crise ? Qu'en est-il de mes traitements de fond ? Puis-je les poursuivre?

La réponse à cette question fait l'objet de recommandations des sociétés savantes et d'un consensus d'experts.

En ce qui concerne le traitement de crise :

En l'absence de symptôme d’infection virale respiratoire (fièvre, toux, difficultés respiratoire, rhinite, angine), poursuivez votre traitement de crise habituel en privilégiant les triptans et en limitant les Anti-inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) aux crises sévères rebelles aux triptans pris seuls. Les antalgiques (paracétamol ou antalgiques opiacés) peuvent être utilisés si besoin. En cas de de symptômes d’infection virale respiratoire (fièvre, toux, difficultés respiratoire, rhinite, angine) : stopper tous les AINS jusqu’à la guérison. Si une crise de migraine survient, elle devra être traitée par triptans* et/ou antalgiques (paracétamol ou antalgiques opiacés).
Néanmoins, le consensus d'experts recommande la chose suivante : Le premier élément à prendre en compte est d'être attentif à la nature de vos symptômes. En effet, les premiers signes de la COVID-19 peuvent être confondus avec une crise migraineuse. La solution la plus sure, pour les adultes comme pour les enfants, est donc d'éviter la prise d'AINS dans ce contexte épidémique, et de privilégier la prise de paracétamol pour les crises peu sévères (pour les enfants et les adultes) et les triptans pour les crises sévères (selon autorisation en fonction de l'âge).

attentionAttention : assurez-vous également que vos traitements de crises ne contiennent pas d'aspirine (acide acétylsalicylique), qui est déconseillée dans le contexte de la COVID-19. C'est le cas par exemple du MIGPRIV.

En ce qui concerne les traitements de fond :

Les recommandations sont très claires, il ne faut en aucun cas arrêter vos traitements de fond, quelle que soit la pathologie concernée, sans l'avis de votre médecin généraliste ou spécialiste. L'arrêt brutal de ce traitement pourrait être à l'origine de ce qu'on appelle un effet rebond, et pourrait ainsi exacerber vos crises. L'arrêt injustifié de votre traitement de fond pouvant être néfaste, nous vous recommandons donc de le poursuivre, sauf avis contraire de votre médecin.

Plus d'informations sur les différents traitements de fond de la migraine :
  • Si vous êtes traités par métoprolol (LOPRESSOR®, SELOKEN®) ou propranolol (ALVOCARDYL®), médicaments bétabloquants, vous pouvez consulter la question #068.
  • Si vous êtes traité par topiramate (EPITOMAX®), anti-épileptique, sachez qu'il n'existe pas à ce jour de signal sur un risque d'aggravation des infections sous anti-épileptiques, vous pouvez consulter la question #044.
  • Si vous êtes traité par pizotifène (SANMIGRAN®), oxétorone (NOCERTONE®), flunarizine (SIBELIUM®), il n'existe à ce jour aucun signal de sur-risque d'infection au COVID-19 ou d'aggravation de l'infection.

Références :
Société Française d'étude des migraines et des céphalées

*Liste des médicaments de la classe des triptans :

  • Almotriptan (ALMOGRAN®)
  • Eletriptan (RELPAX®)
  • Frovatriptan (ISIMIG®, TIGREAT®)
  • Naratriptan (NARAMIG®)
  • Rizatriptan (MAXAZLT®, MAXALTLYO®)
  • Sumatriptan (IMIGRANE®, IMIJECT®)
  • Zolmitriptan (ZOMIG®, ZOMIGORO®)

#048 Je suis sous traitement anti-dépresseur pour un syndrome dépressif. Dois-je arrêter mon traitement pendant l'épidémie de COVID-19 ?

La réponse à cette question est issue d'un consensus d'experts.

Non, vous ne devez pas arrêter votre traitement. Ceci vous exposerait au risque de récidive des symptômes dépressifs. De plus, un des symptômes du syndrome d'interruption brutal des anti-dépresseurs est le syndrome pseudo-grippal, qui pourrait être confondu avec un symptôme du coronavirus. N'arrêtez donc pas votre traitement.
Il n'y a pas à ce jour de signal sur un risque d'aggravation des infections sous anti-dépresseurs. Cependant, en cas de symptômes évoquant un épisode infectieux, contactez votre médecin traitant ou votre psychiatre pour savoir s'il est nécessaire de réaliser une prise de sang (numération formule sanguine) car certains anti-dépresseurs peuvent, de façon très rare, modifier le taux de globules blancs.

 Références :
https://www.ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/09ae1d6d1c8a1dd3db92fb907684e1e2.pdf

#071 Je suis sous traitement par lithium pour un trouble bipolaire. Dois-je arrêter mon traitement pendant l'épidémie de COVID-19 ?

La réponse à cette question est issue d'un consensus d'experts.

Il n'y a pas à ce jour de signal sur un risque d'aggravation des infections sous lithium. Cependant, en cas de symptômes évoquant un épisode infectieux, surtout s'il y a de la fièvre contactez votre médecin traitant ou votre psychiatre pour savoir s'il est nécessaire de réaliser une adaptation de votre traitement et/ou une prise de sang pour vérifier votre taux sanguin de lithium. Il est essentiel de bien s'hydrater lorsque l'on a de la fièvre et un traitement par lithium pour éviter le risque de surdosage. En effet, pour être efficace et bien toléré, le taux de lithium dans le sang doit être stable, compris dans une certaine « fourchette » et régulièrement surveillé. En cas de tremblements importants, de troubles de l'équilibre inhabituels, il vous faut consulter en urgence votre médecin traitant et/ou psychiatre, car il peut s'agir d'un surdosage en lithium, pouvant nécessiter un adaptation de dose, voire l'arrêtez de votre traitement.

attention32Par ailleurs, signalez bien votre traitement si un médecin devait vous prescrire un nouveau médicament, car le lithium présente des interactions avec de nombreux médicaments.

#072 Je suis sous traitement par antipsychotiques (neuroleptiques). Dois-je arrêter mon traitement pendant l'épidémie de COVID-19 ?

La réponse à cette question est issue d'un consensus d'experts.

Non, vous ne devez pas arrêter votre traitement. Ceci vous exposerait au risque de récidive de vos symptômes.
Il n'y a pas à ce jour de signal sur un risque d'aggravation des infections sous anti-psychotiques.
Cependant, en cas de symptômes évoquant un épisode infectieux, contactez votre médecin traitant ou votre psychiatre pour savoir s'il est nécessaire de réaliser une prise de sang (numération formule sanguine) car certains anti-psychotiques peuvent, de façon très rare, modifier le taux de globules blancs.
De plus, contactez votre médecin en cas de fièvre, car il est important de faire la différence entre un épisode infectieux et un syndrome malin des neuroleptiques.
Signalez bien votre traitement si un médecin devait vous prescrire un nouveau médicament, car les neuroleptiques présente des interactions avec de nombreux médicaments.

#073 Je suis atteint(e) de sclérose en plaques. Dois-je moduler mon traitement dans le contexte de la COVID-19 ?

La réponse à cette question fait l’objet de recommandations.

En l’état actuel des connaissances, la Sclérose En Plaques (SEP) ne représente pas en elle-même un risque de développer une forme sévère de COVID-19.
En revanche, certains facteurs de risques tels que l’âge (>70 ans), un handicap important, des comorbidités (atteinte cardiaque, pulmonaire, diabète, obésité), sont quant à eux associés à des formes plus sévères de COVID-19.

Il semble donc nécessaire d'appliquer les mesures suivantes :
  • Il ne faut pas arrêter les traitements de fond de la SEP, cela pourrait vous exposer à une réactivation de la maladie, pouvant se manifester par la survenue de poussées.
  • La mise en place d'un nouveau traitement de fond doit être discutée avec votre neurologue, en fonction de votre SEP et du risque du COVID-19.
  • Concernant les traitements par perfusion, la prise de ces traitements peut éventuellement être décalée, mais cette décision se prend au cas par cas et doit donc être impérativement discutée avec votre neurologue.
  • Concernant la réalisation de bolus de corticoïdes, ils doivent également être discutés au cas par cas avec votre neurologue, et peuvent s'envisager à domicile si nécessaire.
  • Les AINS doivent être évités
  • Les gestes barrière doivent être appliquées.
  • Si vous présentez des symptômes évocateurs d’une infection à la COVID-19 (fièvre, toux, perte du goût / de l’odorat), contactez votre neurologue pour que la meilleure prise en charge, adaptée à votre situation médicale, vous soit proposée.
  • En cas de difficultés respiratoires, contactez le 15.
Les médicaments indiqués dans le traitement de la SEP :
  • Interféron bêta-1a (AVONEX®, REBIF®, PLEGRIDY®) 
  • Interféron bêta-1b recombinant (BETAFERON®, EXTAVIA®) 
  • Glatiramère acétate (COPAXONE®) - Natalizumab (TYSABRI®) 
  • Mitoxantrone (NOVANTRONE®, ELSEP®) - Diméthyl fumarate (TECFIDERA®) 
  • Tériflunomide (AUBAGIO®) - Fingolimod (GYLENIA®)
  • Biotine (QIZENDAY®)

Références :

https://sfsep.org/wp-content/uploads/2020/03/Recommandations-COVID-19SFSEP200326.pdf
https://sfsep.org/recommandations-sep-et-covid/

#076 J'ai un traitement pour l'insomnie. Dois-je l'arrêter pendant l'épidémie de COVID-19 ?

Cette réponse est issue d'un consensus d'experts.

Non, vous ne devez pas arrêter brutalement votre traitement. Ceci vous exposerait, outre à un rebond de l'insomnie, à la survenue possible d'autres manifestations en lien avec l'arrêt brutal de votre traitement. Ne modifiez pas la posologie prescrite.
En cas de survenue de symptômes respiratoires inhabituels (difficulté à respirer, essoufflement,...), contactez votre médecin traitant pour savoir si vous devez modifier votre traitement.
Ne prenez pas de médicaments somnifères sans l'avis d'un médecin. Respectez les contre-indications et la durée prescrite, qui doit être limitée, l’utilisation à long terme des somnifères étant fortement déconseillée.

Références :
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2015-03/bzd_insomnie_v2.pdf

#095 Je prends un traitement contre le stress ou l'anxiété (médicaments anxiolytiques*). Dois-je l'arrêter pendant l'épidémie de COVID-19 ?

Cette réponse est issue d'un consensus d'experts.

Non, vous ne devez pas arrêter brutalement votre traitement. Ceci vous exposerait, outre à un rebond d'anxiété, à la survenue possible d'autres manifestations en lien avec l'arrêt brutal de votre traitement. Ne modifiez pas la posologie prescrite. Contactez votre médecin en cas d'exacerbation de vos symptômes d'anxiété.
En cas de survenue de symptômes respiratoires inhabituels (difficulté à respirer, essoufflement,...), contactez votre médecin traitant pour savoir si vous devez modifier votre traitement. Les signes respiratoires peuvent être liés à une infection s’ils sont associés aux autres signes du COVID-19 (fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, …), mais isolément ils peuvent être liés à une décompensation anxieuse (confinement et perspective d'être malade) : en cas de doute, appelez votre médecin.

attentionNe prenez pas de médicaments anxiolytiques sans l'avis d'un médecin. Respectez les contre-indications et la durée prescrite.attention

*Médicaments anxiolytiques :

  • Benzodiazépines : Alprazolam (XANAX®), Bromazépam (LEXOMIL®), Clobazam (LIKOZAM®, URBANYL®), Clorazépate dipotassique (TRANXENE®), Clotiazépam (VERATRAN®), Diazépam (VALIUM®), Loflazépate d’éthyle (VICTAN®), Lorazépam (TEMESTA®), Oxazépam (SERESTA®), Prazépam (LYSANXIA®)
  • Hydroxyzine (ATARAX®)
  • Etifoxine (STRESAM®)

#098 Je suis atteint(e) de myasthénie, pour laquelle je prends des médicaments. Dois-je les poursuivre dans le contexte de la COVID-19 ?

La réponse à cette question est issue de recommandations et d'un consensus d'experts.

Les recommandations sont très claires, même dans le contexte actuel, vous devez continuer de prendre vos traitements de fond. Vous ne devez les stopper que sur l'avis de votre médecin généraliste ou spécialiste. En effet, l'arrêt brutal de ce traitement pourrait être à l'origine de ce qu'on appelle un effet rebond, et pourrait ainsi exacerber vos symptômes. 

A l'heure actuelle, il n'existe aucune donnée scientifique montrant que les médicaments de fond de la myasthénie puissent avoir un effet favorisant l’infection ou l’aggravation de la COVID-19. Par ailleurs, il semble important de rappeler que de nombreux médicaments sont contre indiqués dans la myasthénie et qu'en dehors des corticoïdes il n'y a pas de traitement ayant démontré son efficacité contre la COVID-19. A ce titre la chloroquine, l'hydroxychloroquine et l'azithromycine sont des médicaments qui n'ont pas démontré d'efficacité et qui sont formellement contre-indiqués dans la myasthénie. En effet, ces traitements peuvent aggraver votre maladie et sont susceptibles de déclencher une poussée.

Références :

https://www.fai2r.org/covid19
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2015-07/pnds_-myasthenieautoimmune.pdf
http://www.myasthenie.fr/contre-indications/liste-par-dci-denomination-commune-internationale/

 

#103 Mon médecin vient de me prescrire un médicament contre l'anxiété ou la dépression. Puis-je le débuter pendant l'épidémie de COVID-19 ?

Cette réponse est issue d'un consensus d'experts.

Il n'y a pas de données actuellement contre-indiquant de débuter un traitement anti-dépresseur ou anxiolytiques pendant la période épidémique. Respectez les contre-indications, les précautions d'usage, la posologie et la durée prescrite.
La phytothérapie comme tout traitement peut être inefficace et à l'origine d'effet indésirable. Notamment, le millepertuis (sous forme d'infusions ou de gélules) est responsable de nombreuses interactions médicamenteuses. N'en prenez pas sans l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
doigt Pour plus d'informations, reportez-vous aux questions #048, #071, & #076.

#105 Je prends de la Clozapine (LEPONEX®), et je dois dans ce cadre réaliser des prises de sang mensuelles pour surveiller mes globules blancs. Dois-je continuer de me rendre au laboratoire dans le contexte actuel ? Dois-je arrêter le traitement ?

La réponse à cette question est issue des recommandations faites par les experts internationaux depuis le début de l’épidémie.

attentionLe traitement ne doit surtout pas être arrêté.

Très prochainement, un décret national devrait être signé et permettrait les mesures suivantes : si vous suivez ce traitement depuis plus d’un an et que votre taux de globule blancs a toujours été normal, il sera possible, à titre exceptionnel, et sur accord de votre médecin, de ne pas faire de prise de sang pendant le confinement, pour limiter les sorties. Votre médecin pourra demander à la pharmacie de renouveler votre ordonnance pour un mois sans prise de sang, en mentionnant « mesure exceptionnelle liée au COVID-19 ». Il est aussi possible de faire venir un infirmier à domicile pour faire la prise de sang. A la signature du décret sus-mentionné, cette fiche sera mise à jour sans délai.

Référence : https://www.researchgate.net/publication/340413645_Consensus_statement_on_the_use_of_clozapine_during_the_COVID-19_pandemic

#131 Je prends un traitement pour une maladie de parkinson. Dois-je arrêter mon traitement dans le contexte de COVID-19 ?

La réponse à cette question est issue d’un consensus d’experts et de recommandations.

attentionNon vous ne devez pas arrêter votre médicament.

Il n’existe pas à ce jour de signal en faveur d’un risque accru de contracter une infection au COVID-19 avec ces médicaments, et ils ne sont pas connus pour diminuer les voies de lutte contre les infections virales.
L’arrêt de ces médicaments vous exposerait à un risque d’aggravation des symptômes de votre maladie.
Le stress et l’anxiété générés par cette pandémie, ainsi que la difficulté à maintenir une activité physique régulière, peuvent être responsable d’un déséquilibre de vos symptômes. Il est possible que votre traitement soit à réévaluer et nous vous recommandons de prendre contact avec votre neurologue. Il peut, par télé-consultation, adapter votre traitement en lien avec votre médecin généraliste et votre pharmacien.
Par ailleurs, la maladie de Parkinson n’est pas un facteur de risque connu d’infection au COVID-19, mais vos autres maladies et votre âge peuvent l’être.

Traitements de la maladie de Parkinson:

  • L-Dopa et association : Levodopa + Carbidopa (CORBILTA®, DUODOPA®, SINEMET®), Levodopa + Bensérazide (MODOPAR®), Levodopa + Carbidopa + Entecapone (STALEVO®)
  • Agonistes de la dopamine : Ropinirole (REQUIP®), Pramipexole (OPRYMEA®, SIFROL®), Pramipexole LP (OPRYMEA LP®, SIFROL LP®), Apomorphine (Apokinon®), Piribédil (TRIVASTAL®), Rotigotine (NEUPRO®)
  • Inhibiteur de la COMT : Entecapone (COMTAN®), Tolcapone (TASMAR®)
  • Inhibiteurs de la MAO-B : Rasagiline (AZILECT®), Sélégiline (DEPRENYL®)
  • Autres : Amantadine (MANTADIX®), Bipéridène (AKINETON LP®), Trihexyphénidyle (ARTANE®, PARKINANE LP®), Tropatépine (LEPTICUR®)

Références : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3179023/fr/reponses-rapides-covid19-suivi-des-patients-atteints-de-maladie-de-parkinson

#143 Je prends un traitement pour des vertiges (VPPB, maladie de Ménière, ...). Dois-je arrêter mon traitement pendant l'épidémie de COVID-19 ?

La réponse à cette question est issue d'un consensus d'experts.

Non, vous ne devez pas arrêter votre traitement. La betahistine (EXTOVYL®, LECTIL®, SERC®) et l'acetylleucine (TANGANIL®, TANGANILPRO®) ne semblent pas délétères sous surveillance médicale. Il n'existe pas de signal à l'heure actuelle en faveur d'un risque augmenté de contamination ou de gravité du COVID-19 sous traitement anti-vertigineux.
En cas d'apparition d'autres symptômes associés au vertige (maux de tête, fièvre, courbatures,...), il pourrait s'agir de premiers symptômes de COVID-19. Contactez votre médecin traitant pour obtenir un avis médical dans ce cas.

Médicaments utilisés dans le traitement des vertiges :
Betahistine (EXTOVYL®, LECTIL®, SERC®), Acetylleucine (TANGANIL®, TANGANILPRO®)

#151 Depuis que j'ai arrêté brutalement le cannabis à cause du confinement, c'est un peu compliqué. Pour y remédier, puis-je utiliser de la Gabapentine (NEURONTIN®) sans risque ?

La réponse à cette question est issue d'un consensus d'experts.

Ce que vous ressentez correspond certainement à l’apparition d’un syndrome de sevrage ou syndrome de manque lié à l’arrêt de la quantité de cannabis consommée.
La gabapentine est actuellement un médicament disponible pour traiter l’épilepsie et les douleurs des nerfs notamment dues au diabète et au zona. Son utilisation dans le contexte du traitement que vous décrivez n’est pas conseillée car les effets indésirables de ce médicament risquent d’être plus invalidants que les symptômes induits par l’arrêt du cannabis. Aujourd’hui, il n’existe pas à ce jour de produit/médicament de substitution au cannabis. Si des études ont été effectuées avec différents produits, aucune n’a démontré son efficacité chez l’homme.
Un syndrome de sevrage peut affecter la moitié des utilisateurs quotidiens de cannabis lors de l’arrêt de la consommation. Il survient après quelques jours et peut se prolonger sur 1 ou 2 semaines, voire un mois. Même si ces symptômes ne mettent pas en danger le pronostic vital, il est important de les identifier. Ces principaux symptômes sont représentés par des troubles du sommeil, des cauchemars, une irritabilité, une anxiété, une perturbation de l’humeur, et des nausées. Il est important de rappeler que même en contexte de confinement, il est conseillé de consulter soit son médecin traitant, soit une structure spécialisée, pour aider à passer le cap, d’autant que ce moment difficile peut être encore aggravé par les circonstances anxiogènes du confinement lui-même (Information pour orientation https://www.drogues-info-service.fr/).

Références :

Base de données publiques des médicaments. Notice du Neurontin : http://base-donnees publique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=62678755&typedoc=N
Curran et al. Keep off the grass? Cannabis, cognition and addiction. Nature Reviews Neuroscience, 2016, 17, 293-306 https://doi.org/10.1007/s00213-020-05476-1
Nielsen et al. Pharmacotherapies for cannabis dependence. Cochrane database of systematic reviews, 2019
Brezing & Levin. The Current State of Pharmacological Treatments for Cannabis Use Disorder and Withdrawal. Neuropsychopharmacology 2018, 43, 173–194

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